Ma bulle d'oxygène

J'ai osé. Oui, j'ai osé porté des tenues folles dingues pour une after chez des potes créateurs qui ne pouvaient pas raquer pour s'offrir des mannequins à une occas un peu space.

Punk de la tête aux pieds, chevelure teinte en rouge et vert, maquillage noir, fringues déchirées et cloutées.  Louloute de mauvais genre, descendue de sa Harley.

Quelques gins plus tard, j'apparaissais en Janis Joplin, fumant un joint et ne sachant plus où j'étais, qui j'étais ou ce que j'avais fait lorsque je me suis réveillée en cellule de dégrisement au commissariat du quartier. La zik du DJ n'avait pas plu aux voisins. 

Une soirée un peu space chez mes potes du 5^ème. Bobos quinquas, créateurs de mode en tous genres, fringues, art-déco, écolo. Fins de mois short, pas moyen de payer une pro des défilés. Un sms à la disjonctée du 2^ème que je suis et me voilà prête à jouer les top modèles pour leur bande de soixante-huitards attardés.

Passage en groupie des Sex-Pistols.  Punkette en fringues qui déchirent, tifs verts et rouges, clous dans l'oreille.

Nouveau transit au placard avant un come-back extravagant. Look bikeuse. En cuir, pantalon, blouson à franges, tatouages sur les avant-bras. Cosméto perfecto. Il ne manque que la Harley !

Un break et on reprend le défilé. Mais j'fais pas qu'une pause. Gin et herbes sauvages m'aident à passer cette soirée de oufs. Je plane, je voyage…

Trop cool la virée en deux tons. Ch'ai pas où j'suis. Les deux types qui m'font entrer dans leur maison bondée me pousse dans une cage «Y'a des grilles, on est au zoo ? » »  « Vous sortirez quand vous s'rez dégrisée », qui m'répondent »