J'en ai rêvé
J’en ai tant rêvé
De montrer qui j’étais,
Ce que je savais exprimer.
Mais que pèsent nos rêves,
Face à ceux qui ne nous voient pas ?
J’en ai tant rêvé
De me faire entendre, d’être écoutée,
D’être entendue
Mais que pèsent nos rêves,
Face à ceux qui ne veulent pas sortir de leur bulle ?
J’en ai tant rêvé
De pouvoir expliquer
Ce que j’éprouvais.
Mais que pèsent nos rêves,
Face à ceux qui n’ont pas de temps à perdre ?
J’en ai tant rêvé
De pouvoir décrire à l’oral
Ce que je couchais sur le papier.
Mais que pèsent nos rêves,
Face à ceux qui ne nous écoutent pas ?
J’en ai tant rêvé
De pouvoir publier sur le papier
Mes écrits créés depuis tant d’années.
Mais que pèsent nos rêves,
Face à ceux des autres ?
J’en ai tant rêvé
De découvrir mes histoires dans un livre,
De tourner les pages les pages une à une, d’être surprise de mes créations.
Mais que pèsent nos rêves,
Face à un monde où tout éclipse l’émotion ?
J’en ai tant rêvé
De croire que je pouvais apporter un moment agréable
A celui ou celle qui lirait mes mots.
Mais que pèsent nos rêves,
Face à la réalité ? Nous sommes toujours seuls.
J’en ai tant rêvé
De penser que j’avais un petit talent caché
Que des lecteurs pourraient apprécier.
Mais que pèsent nos rêves,
Face aux talents des autres ? Si peu.
J’en ai tant rêvé
De croire que cela aurait pu attirer, même par pure curiosité
Que je ne devrais jamais plus évoquer mon occupation préférée.
Mes rêves pèsent trop lourds
Face au plaisir d’écrire longtemps éprouvé.
J’en ai tant rêvé
De partager mon plaisir d’écrire
Avec votre plaisir de me lire, de découvrir ce qui me fait courir
Mais que pèsent mes rêves ?
Rien comparé au plaisir passé à noircir les pages de mes cahiers.
J’en ai tant rêvé
De vous faire pénétrer dans ma bulle d’oxygène!
Toujours je veux continuer à imaginer des vies, à m’évader
Mais que pèsent mes rêves ?
Des heures d’évasion et de création. Personnages, lieux, décors fruits de mon inspiration.