Des maux, des mots
Collectionner les maux d’hiver, les maux quotidiens,
Nommer cette douleur, cette création. « Maux-philie »
Les mots, sources de maux,
De mots prononcés à un moment devenus des maux maintenant !
« Maux-être », pluriel de mal-être ? Non !
Phénomène bien réel pourtant !
Maux qui empêchent d’être ! Etre soi, être bien, être serein,
Etre à ce que l’on fait !
Faire passer nos mots sans maux, une vraie difficulté.
Dire des mots qui ne deviennent pas les maux des autres.
Ecrire nos mots, nos maux,
Les transmettre sans être « maux-dits », « maux-difiés ».
Oser écrire lorsque parler est difficile,
Transmettre seulement une idée, une pensée,
Pas pour convaincre ou imposer ses idées.
Juste pouvoir s’exprimer sans être interrompu,
Etre écouté, entendu, l’espace d’un instant.
Rédiger dans la solitude, un long moment,
La tête entre deux écouteurs,
Se « pauser » à l’écoute de morceaux choisis,
Bulle créée égoïstement, faute de quiétude.
Souffrir de « maux-philie »,
Lorsque les mots ne peuvent plus être couchés sur la feuille,
Alors qu’ils encombrent le tapis de l’entrée de notre monde imaginaire,
Frustrant ainsi notre créativité.