Gourmandises fromagères
Ce jour-là, j'avais prévu de rapporter du fromage de Franche-Comté. Le marché de Besançon où j'espérais pouvoir flâner en ce lundi matin était fermé. Je voulais tant humer tous ces parfums de produits locaux.
Tant pis et tant mieux aussi ! Je découvre une cave à fromage où se mêlent également des odeurs de terrines et de saucisses fumées. Les fromages sont là dans la vitrine. Ça fleure bon le Comté et le Morbier. Selon leur maturité, ils sont forts ou légers au goût lors de la dégustation. Comment parviennent-ils à nous séduire avant l'instant fatidique où nos papilles les happent. Certains modestes, au goût agréable en bouche ne vont pas nous séduire par leur odeur mais par leur apparence. Quelques champignons de fermentation, une ceinture dorée de cuisson pour éviter que leurs rondeurs ne s'étalent sur le plateau. Une mise en forme arrondie, ovale, carrée selon les types de fromages ou l'espèce animale et le tour est presque joué. Je sens que la tentation va être grande et la résistance très mince.
Je respire un bon coup et me laisse séduire par du Morbier dont le centre de la meule m'attire vers un voyage au cœur du Haut Doubs, une part de Comté qui me ramène dans le Jura à Poligny et quelques petites tommes locales au nom évocateur : Le Sapin, La Vallée, Les Cascades. Petits fromages de producteurs inconnus en dehors de Franche Comté mais qui nous offrent des petits cadeaux en bouche. Et le Mont d'Or ! Comme il est beau dans son cerclage en bois. Il donne envie rien qu'au regard. J'avais oublié La Cancoillote, si belle et si élégante lorsqu'elle fond sur un tapis de pommes de terre chaudes et des rondelles de Morteau. J'en ai l'eau à la bouche. A quand le prochain week end bisontin ?
