Ma bulle d'oxygène

Ma bulle d'oxygène

Melody

Melody

 

 

 

Melody est sur sa chaise, entourée des autres convives. La musique de fond commence à devenir plus rythmée qu’au début de la soirée. La jeune femme marque le tempo discrètement du pied, ses épaules ondulent légèrement. Apparemment, elle est seule à sa table à être en phase avec le DJ…

 

Elle a toujours aimé ça. Lorsqu’elle était enfant, adolescente, elle adorait les émissions des Carpentier, les « Top 50 » « Ring parade » et toutes ces  émissions où les artistes chantaient et dansaient, jouant aussi parfois la comédie sur des chansons qui n’étaient pas les leurs. Et les après-midi où elle réalisait ses chorégraphies en écoutant les 45 tours des tubes disco. Personne ne lui avait appris, elle regardait et elle essayait de faire la même chose. Qu’importe si ce n’étaient pas les mêmes pas, elle s’amusait. Le reste …

 

Cette envie de danser dès les premières notes d’une chanson ne date donc pas d’aujourd’hui.

Et elle se lève. En dépit de ce que pourrait penser les autres personnes. Elle chaloupe délicatement ; s’approche de la piste de danse où évoluent déjà d’autres clients de ce restaurant-boîte de nuit. Sourires échangés avec d’autres danseurs et danseuses occasionnels. Elle oublie le monde qui l’entoure. Elle danse. Seule. Son corps vit la musique. Ses bras, ses mains, ses doigts nous entrainent sur les notes …. Ses jambes semblent ne plus toucher terre. Elle se fond dans les lumières des stroboscopes, regarde tout autour d’elle mais ne voit personne. Melody danse. Les musiques changent, les rythmes évoluent. Elle n’est pas envoûtée, elle est seule au monde, dans sa bulle. Elle est bien.

 

Quelques heures plus tard, elle se réveille sur le canapé de son amie Anaïs et lui demande ce qu’elle fait là, chez elle. Son amie lui raconte qu’elle avait été invitée à la table des deux inconnus lors de la soirée à laquelle elles assistaient et qu’elle avait dû consommer certaines substances discrètement mélangées à ses verres de champagne. La colocataire d’Anaïs l’avait ramené chez elles et elles étaient restées à ses côtés jusqu’à son réveil. Il était 14 heures mais elles ne comptaient pas la laisser seule. Son chien Hector est là, elle n’est même pas surprise. Elle croise son regard et reconnait ses amies sur un dromadaire. Photo prise l’an dernier et fond d’écran du pc posé sur la table du salon. Elle plonge à nouveau dans un profond sommeil où hasard ou non, elle sera princesse cette nuit et son bichon maltais, sera du voyage…

 



12/03/2014
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