Lever du jour
Le jour ne se levait jamais de la même façon. Tout d’abord, le soleil devait être assez haut pour dépasser la barrière des Aravis puis les premières lueurs de l’aube apparaissaient. Celle-ci laissait voir des reflets aux nuances grises, orangées puis bleues. Le ciel était azur, sans nuage. Vision brève avec la levée des brumes du fond de la vallée. Des volutes montaient par vagues des villages proches, en contrebas. La densité de ces nuages nous empêchait soudain de voir les hameaux du vieux village sur le pan de montagne d’en face. Image étrange, surnaturelle. Lever du jour ou approche du crépuscule ? Matin d’été ou d’automne ? Quelques masses nuageuses plus tard, le Vieux Chinaillon apparaissait à nouveau avec ses champs noyés de soleil, ses chemins de randonnées et au-dessus le sommet du Mont Lachat.